Glossaire médical et pharmaceutique

Les publicités anciennes faisant la promotion des remèdes énumèrent souvent les maux et maladies que ceux-ci prétendent guérir.  Ces termes médicaux ou biologiques ont parfois une consonance étrange, soit parce que ce sont des termes généraux de l’époque qui sont tombés en désuétude et que nous connaissons aujourd’hui sous d’autres appellations, soit parce qu’ils font référence à des maladies devenues plus rares.  Les descriptions ci-dessous sont très générales et sont tirées, entre autres, du petit manuel Nos maux et leurs remèdes, publié en 1925 par le pharmacien A.R. Farley, et de l’ouvrage Le commerce des maladies de Denis Goulet.  Vous trouverez également dans cette liste des termes se rapportant aux produits pharmaceutiques.


Acide carbolique : Aussi appelé phénol, on l’utilisait largement autrefois pour ses qualités de désinfectant et d’antiseptique.  Ce produit était l’ingrédient principal de nombreux désinfectants ménagers ou médicinaux, liniments et préparations topiques, de même que des savons et des dentifrices.

Âge critique : Puberté.

Catarrhe : Bronchite chronique.

Chlorose : Anémie attribuable au manque de fer, provoquant une pâleur cutanée.

Consomption : Tuberculose pulmonaire (aussi appelée phtisie).

Croup : Laryngotrachéobronchite; difficultés respiratoires occasionnées par une infection au niveau du larynx, et caractérisé par une vilaine toux.  Affecte surtout les enfants.

Débilité : Faiblesse générale, ou locale lorsqu’il s’agit d’un organe ou d’un groupe d’organes.

Diphtérie : Maladie infectieuse et très contagieuse causée par une bactérie, signalée par l’apparition de fausses membranes blanchâtres sur les amygdales et le voile du palais.  La vaccination a pratiquement eu raison de cette maladie qui a un taux de mortalité élevé si elle n’est pas traitée.

Dysenterie : Maladie microbienne, aiguë ou chronique, endémique ou épidémique, caractérisée par une irritation avec ulcération du gros intestin.

Dyspepsie : Difficulté de la digestion.  Résulte de la formation vicieuse des sucs de l’estomac, et de la mauvaise fonction chimique de celui-ci.  Il existe plusieurs types de dyspepsie.

Élixir : « En Amérique on nommait élixir des préparations alcoolisées, aromatisées ou sucrées, auxquelles on ajoutait une petite quantité d’une teinture ou d’un extrait, ou encore d’un soluté salin ». (Denis Goulet, Le Commerce des Maladies, p.122)

Glycérine : Produit hydrosoluble disponible en vente libre et voué à maintes utilisations.  Est appréciée pour ses propriétés émollientes.  Adoucit la peau, calme les irritations mineures et peut être ingérée pour apaiser les petites irritations de la gorge.  Entre dans la composition de certains remèdes, de savons, et de produits capillaires.

Goutte : Sorte d’arthrite.  Maladie constitutionnelle, généralement héréditaire, caractérisée par des fluxions douloureuses des articulations et des lésions chroniques des viscères et des vaisseaux, causées par l’accumulation de l’acide urique dans le sang.

Névralgie : Douleur causée sur un point quelconque des ramifications d’un nerf sensitif par irritation, compression, inflammation ou congestion de ce nerf.

Panacée : Le sens propre du mot renvoie à un remède pouvant absolument tout guérir, mais le plus souvent les remèdes qualifiés de panacées sont ceux pouvant guérir un nombre étendu de maux ou de maladies n’ayant pas nécessairement de lien entre eux.   Les anciens liniments « pour usage interne et externe » sont considérés comme des panacées.

Panaris : Inflammation sous-épidermique, sous-cutanée ou profonde du doigt, atteignant les gaines et le périoste.  Le panaris sous-épidermique (tourniole, mal blanc, mal d’aventure), fréquent sur le pourtour de l’ongle, peut amener sa chute.  Le panaris sous-cutané (rougeur, douleur pulsatile, chaleur, insomnie) peut donner, s’il n’est pas traité, un panaris profond et se terminer par carie de l’os et phlegmon de la main.

Phtisie : Tuberculose pulmonaire (aussi appelée consomption).

Pleurésie : Inflammation de la plèvre (membrane qui enveloppe les poumons).

Quinquina : « Tiré de l’écorce d’un arbre du Pérou, c’est un tonique, astringent et antiseptique.  À haute dose, il possède une action sédative sur l’ensemble du système nerveux et sur l’appareil circulatoire.  Il est le remède le plus employé dans les fièvres ou lorsqu’il s’agit de stimuler l’organisme ». ( Denis Goulet, Le Commerce des Maladies, p.123)

Retour d’âge : Ménopause.

Rognons : Reins.

Scrofule : Vice du sang.  La scrofule est un vice profond du sang qui se traduit dans tout l’organisme par une disposition maladive particulière.

Spécialité : Pour distinguer les remèdes prescrits des remèdes disponibles sans ordonnance, on a donné différents noms à ces derniers.  Remède ou médecine patenté(e), remède ou médicament breveté, remède secret, spécialité pharmaceutique sont autant de termes utilisés pour les décrire.  Aujourd’hui, ces remèdes sont appelés médicaments en vente libre ou médicaments grand public.

Spécifique : Médicament destiné à guérir un mal ou une maladie spécifique, par opposition aux panacées qui prétendent en guérir plusieurs.

Typhoïde (fièvre) : Maladie contractée en ayant bu de l’eau contaminée.