Articles et information supplémentaire

Cette page contiendra des bribes d'information glanées ici et là, et que je ne suis pas parvenu à placer dans les autres sections.  On y trouvera entre autres des articles, des résumés, des documents légaux en lien avec les médicaments brevetés et la pratique de la pharmacie au Québec, ainsi que des copies intégrales de certains almanachs publicitaires.


Articles

On se demande souvent quel était l'avis du corps médical sur l'abondance de remèdes brevetés et des pseudo-médecins qui les préparaient, à la fin du XIXième siècle.  Cette brochette de chroniques anonymes parues dans l'Union Médicale du Canada critique sévèrement - mais avec ironie - la pratique illégale de la médecine et de la pharmacie.  Ces textes font plusieurs références à des noms familiers de fabricants et de remèdes.  Il est également intéressant de noter que les arguments avancés en faveur des médecins ne touchent jamais la protection des patients, mais la perte de capital engendrée par la concurrence des praticiens illégitimes.

À propos des charlatans (mai 1883)

Encore les charlatans (février 1885)

Encore ces charlatans (juillet 1885)

Le charlatanisme... en herbes ! (octobre 1886)

Charlatania (juillet 1887)

Le remède montréalais Wheeler's Tissue Phosphates, après plusieurs années de popularité, fut éventuellement analysé afin de corroborer les vertus qu'on lui prêtait.  Ce texte est le rapport de l'American Medical Association Council on Pharmacy and Chemistry quant aux résultats des analyses.

Wheeler's Tissus Phosphates - Report of the Council on Pharmacy and Chemistry (1922)


Les médicaments au XIXe siècle

Au XIXe siècle, les médicaments d’ordonnance tels que nous les connaissons aujourd’hui n’existent pas. C’est aux pharmaciens que revient la tâche de composer les préparations médicinales à partir d’entités chimiques ou naturelles, le plus souvent d’origine végétale. Il existe alors deux catégories de médicaments reconnus par les milieux professionnels et scientifiques: les préparations magistrales et officinales. Dans le premier cas, il s’agit des remèdes que les pharmaciens confectionnent ad hoc en exécution d’une ordonnance médicale où l’on précise le
nom et la quantité des ingrédients requis pour la préparation du produit. Quant aux médicaments officinaux, ce sont ceux qu’ils préparent à l’avance selon les formules inscrites dans la pharmacopée, recueil officiel des préparations médicinales reconnues. Dès lors, si chaque médicament magistral est destiné à un seul patient et conçu en fonction de son cas particulier, les remèdes officinaux, pour leur part, peuvent être achetés par les clients sans prescription médicale. À côté de ces médicaments «scientifiques», il existe depuis fort longtemps déjà à cette époque des remèdes à formule secrète, désignés par différents noms selon les pays. «Remèdes secrets», «patent medicine», «médicaments brevetés» sont tous synonymes de ces médecines qui doivent plus à l ’invention populaire qu’au développement de la science. En effet, loin d’être l’apanage des seuls médecins ou apothicaires, les remèdes secrets sont le plus souvent conçus par des gens du peuple, artisans, guérisseurs, ou encore, par des religieux ou des notables qui s’inspirent des traités de vulgarisation médicale, nombreux à cette époque.
Dès le XVIIe siècle, dans la plupart des pays européens, l’État accorde des privilèges aux inventeurs de ces remèdes et à leurs descendants lorsque, reconnaissant une certaine valeur à ces compositions, il décide d’en acheter la formule. L’industrialisation permettra à ces médicaments à formule secrète d’être fabriqués en très grandes quantités et largement commercialisés.

Source: Interface : la revue de l'ACFAS, novembre 1994, Cahier 1


Historiques

Certaines compagnies chimiques et/ ou médicales ont évolué au terme de plusieurs successions qu'il est embêtant d'énumérer dans les pages de la section des publicités.  Voici donc les historiques complets de certaines d'entre elles.

La dynastie des Lyman de Montréal depuis 1800


Documents Judiciaires

La A.M.C. Medicine Co. contre la ville de Montréal

Un beau cas juridique dans lequel la A.M.C. Medicine Co. intente une poursuite contre la ville de Montréal.  Des pluies diluviennes ont endommagé l'inventaire de la compagnie en 1898, et cette dernière a accusé la ville de ne pas entretenir un système d'égoûts adéquat.  Un texte un peu long, surtout lors de l'énumération des cas précédents menant au verdict de la cour, mais qui devrait plaire aux amateurs de droit.


Autre

Listes de prix de remèdes brevetés québécois

Des périodiques d'affaires publiaient régulièrement des listes de prix des denrées commerciales, dont les médicaments.  Vous trouverez ici des extraits donnant le prix de vente de quelques remèdes brevetés au tournant du siècle.

Dépôt de brevets de médicaments québécois

Comme les remèdes brevetés étaient sous brevet, il est possible de retrouver les documents concernant leur enregistrement.  Non seulement permettent-ils de connaître l'année du brevet, mais aussi donnent-ils de précieux renseignements sur la composition des remèdes en question.

Quatrième Recueil de médecines et remèdes à l'usage des familles

Il s'agit d'une copie d'un livret publicitaire de 1899 du Dr. Ed. Morin & Cie de Québec.  On y trouve les descriptions de ses remèdes, accompagnés de nombreux témoignages et de recettes culinaires.

Recueil de Médecines et Recettes du Dr. Ed. Morin & Cie

Livret publicitaire non daté décrivant la plupart des préparations du Dr. Morin, avec des gravures représentant les emballages, une profusion de témoignages élogieux et une liste de prix des remèdes à la dernière page.

A Text-Book of Materia Medica and Pharmacy for Medical Students (chapitre 9)

Cet ouvrage, qui a connu plusieurs éditions, donne une foule de renseignements sur les professions médicales et pharmaceutiques.  Le dernier chapitre est riche en détails relatifs à la composition de certains remèdes, à l'utilisation des contenants de prescription, etc.